© LES COUSINS DE LA MARQUISE
Ces recherches ont été effectuées aux Archives Départementales du Maine et Loire et transcrites par Marie-Claire PY.
Ce travail n’est sans doute pas parfait mais nous comptons sur votre indulgence.

Vous y trouverez :
1. Un texte relatant la soirée du 26-27 Août 1855
2. Un tableau comprenant tous les hommes écroués au Château d’Angers lors de cette soirée ou plus tard, mentionnant leur condamnation et leurs droits civiques. Pour tous les patronymes dactylographiés en gras, il suffit de cliquer sur le lien pour obtenir :
      a. soit la transcription de l’interrogatoire de certains insurgés condamnés ou acquittés en Cour d’Assises
      b. soit les extraits des minutes du Greffe du Tribunal Correctionnel d’Angers
3. Le rapport du Parquet du Tribunal de première instance d’Angers

L’ascendance de la plupart des Insurgés condamnés en Cour d’Assises a été retracée par :
Mesdames Nadia ALLARD – Véronique JUSTE – Marie France LEBERT – Maryvonne MORRA – Dany SANZ.
Messieurs Alain BAZOT – Arnaud DUBREIL – Alain DURAND – Patrice PINEAU – Jean Paul ROBA.
Avec la participation de Gérard OUCHET, Michel POTIER, Sébastien RAVACHE et Daniel VIAU.

Tous les cousinages ont été établis avec la base des « Cousins de La Marquise » et ce travail est accessible aux Adhérents de l’Association.

Merci à tous.




Nuit du 26 au 27 août 1855

Le dimanche 26 août 1855 une assemblée se déroule à St Barthélémy, commune limitrophe de Trélazé, et de nombreux ouvriers avec leur famille y participent. Les carriers s’excitent les uns les autres dans les cabarets et le bruit commence à circuler qu’un rassemblement général aura lieu vers minuit à Trélazé pour aller à Angers.


Le soir, vers 22 h, sur le Canal de l’Authion aux Ponts de Cé, commune également limitrophe de Trélazé, une quarantaine d’ouvriers s’y regroupent en attendant le signal, un des ouvriers de Trélazé devant battre le tambour.


A 23 H 30 à la Pyramide, commune de Trélazé, une trentaine d’individus se réunissent et partent en direction du Bourg de Trélazé. Ils arrivent à la gendarmerie où est détenu un de leur camarade Teneux Père et là ils sont rejoints par un groupe d’environ 200 personnes. Ils prennent la gendarmerie, libèrent leur camarade et s’emparent des armes laissées par les gendarmes qui prennent la fuite. Une heure plus tard, ils quittent le bourg de Trélazé mais ils se scindent en trois groupes.

Le premier groupe, sous la conduite de François Attibert, va chercher des armes chez les notables ainsi que sur la carrière des Grands Carreaux.

Le deuxième groupe conduit par Joseph Marie Pasquier sur la carrière de l’Hermitage s’empare d’une charrette chargée de poudre, de mèches, de barres de fer et d’une hache.

Le troisième groupe est conduit par Thomas Soyer sur le site de la Porée.

Les émeutiers ont parcouru toutes les maisons de la commune pour s’emparer des armes.


Vers deux heures du matin, les groupes de Trélazé, des Ponts de Cé et des Justices se retrouvent aux Plaines à Trélazé. Ils sont environ 500 à 600 et sous le commandement de François Attibert qui les harangue. Ils partent, en chantant la Marseillaise, rejoindre leurs camarades et amis d’Angers, la charrette de poudre placée en tête, entourée de tous les hommes armés.

Vers 4 heures du matin, ils arrivent dans le faubourg Bressigny mais le renfort attendu n’est pas au rendez-vous. Les camarades d’Angers ont déjà été dispersés par les forces de l’ordre sur l’avant Mail. Ils étaient environ 30 à 40 armés de bâtons, de haches et de piques. Certains ont été immédiatement arrêtés : Jean Baptiste Chauvin, les frères Frouin Eugène et François, Frédéric Guérin et Jean Marie Secrétain.


Ne pouvant plus reculer, ils continuent d’avancer et un gendarme qui s’est porté au-devant d’eux pour les reconnaître, leur demande ce qu’ils veulent, ils répondent « qu’il leur faut le pain de six kilogrammes à 1 Franc 50, qu’ils vont se réunir sur le Champ de Mars pour attendre la réponse que fera l’autorité et que de grands malheurs arriveront si on ne fait pas droit à leur demande »

Pendant ce temps, déjà sur les lieux, les gendarmes à cheval ainsi que deux pelotons de soldats prennent position et chargent les insurgés à la baïonnette de tous les côtés. Les insurgés effrayés de se voir ainsi attaqués prennent la fuite sans avoir fait aucune résistance, ni tiré un seul coup de feu.


Cent trente-trois insurgés sont arrêtés sur le champ mais la charrette de poudre poussée par une vingtaine d’hommes, arrive jusqu’à la place du Ralliement où elle est saisie avec son chargement.

La liste des insurgés

Le rapport du Parquet du Tribunal de première instance d’Angers

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